LES SYMPTÔMES

Les symptômes ne sont pas systématiques ; on peut avoir des calculs rénaux sans le savoir, faute de symptômes apparents ! On le découvre parfois par hasard lors d’un examen radiographique pratiqué pour une autre raison.

Douleur-calcul-renal

LES SYMPTÔMES LES PLUS COURANTS

  • une douleur soudaine et très aigue dans la région du bas du dos (souvent d’un seul coté) : la fameuse colique néphrétique. Elle a tendance à irradier vers le bas du ventre et les organes génitaux. Pas forcément continue, elle peut durer de quelques minutes à quelques heures.

  • une urine trouble ou du sang dans l’urine (hémathurie) : pas toujours visible à l’oeil nu, la présence de sang peut être détectée à l’aide d’une bandelette urinaire.

  • Des troubles mictionnels surtout quand le calcul est proche de la sortie :  une envie fréquente d’uriner et une sensation de brûlure lorsqu’on urine (cystite).

L’URGENCE MÉDICALE : Une fiévre supérieure à 38° est le signe d’une infection urinaire. C’est LA complication grave du calcul rénal  ; elle peut s’associer à une crise de colique néphrétique. Il est urgent de consulter.

LA COLIQUE NÉPHRÉTIQUE

Ses causes proviennent majoritairement de la présence de calculs dans les reins et/ou les uretères. Au vu de la douleur et de la gravité, une consultation d’urgence est à préconiser pour apaiser la douleur.

Identifier une colique néphrétique dès les premiers symptômes :

Le principal symptôme est donc le ressenti d’intenses douleurs au niveau des lombaires ainsi que dans la région abdominale, cette douleur est aussi caractérisée par le fait qu’elle n’intervient que d’un seul côté, celui où se trouve le calcul rénal en question. Il est techniquement possible que des calculs puissent bloquer les deux voies rénales, bien que statistiquement improbable et signifiant en principe la mort du patient. La colique néphrétique, qui est donc causée par le blocage des voies urinaires par les calculs rénaux ou lithiases, provoque une augmentation importante de la pression dans les reins, ce qui a pour effet d’endommager le système urinaire et donc de provoquer ces douleurs.

Quelques signes supplémentaires pour approfondir un pré-diagnostic : 

  • douleur forte, incarnée par des crises épisodiques de quelques dizaines de minutes à quelques heures. Suivie d’une douleur sourde.
  • localisation : lombaires et une partie de l’abdomen, mais seulement d’un côté en principe. La douleur tend à descendre au fur et à mesure du temps. De plus le changement de position du patient n’a aucun effet sur la douleur.
  • la colique peut s’accompagner de nausées, vomissements, ballonnements abdominaux et d’une envie fréquente d’uriner. Symptômes pouvant tromper le diagnostic en faveur d’une infection digestive ou génitale. Si le patient a déjà eu des coliques néphrétiques, c’est une des premières choses à mentionner au médecin. La récidive est malheureusement assez fréquente :  de l’ordre d’une chance sur deux dans les 10 années suivant la première colique néphrétique.
  • en principe la colique néphrétique dite « simple » n’occasionne pas de fièvre (soit 95% des cas), mais devient de fait beaucoup plus grave voire critique lorsqu’une fièvre se manifeste, signifiant une infection rapide du rein et un besoin extrêmement urgent d’intervention. Néanmoins seules les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies rénales chroniques ou n’ayant qu’un seul rein sont sujettes à ces coliques néphrétiques dangereuses.

LA CONSULTATION MÉDICALE ET
LE DIAGNOSTIC

Pour moi c’est important que le patient se sente en confiance, qu’il ne se sente pas responsable de ce qu’il lui arrive. La cause de la formation d’un calcul rénal est souvent complexe ; nous ne sommes pas tous égaux face à cette pathologie

Docteur-Walid-Alame-patients

La première consultation permet d’évaluer le degré d’urgence, de soulager la douleur et de pratiquer les 1ers examens pour un accès rapide au traitement.

LES DIFFÉRENTES METHODES DE DIAGNOSTIC

Différents examens sont utilisés pour poser le diagnostic de calculs rénaux. Ils vont la plupart du temps de l’examen biologique simple (bandelette urinaire) aux différentes techniques d'imagerie médicale :

  • la bandelette urinaire permet de dépister la présence de sang et donc de suspecter le calcul.
  • les examens radiologiques peuvent être la radiographie classique, l’échographie ou le scanner abdomino-pelvien. Il faut savoir que tous les calculs ne sont pas visibles à la radiographie classique ainsi qu’à l’échographie ;
  • C’est pourquoi le scanner abdomino-pelvien, appelé dans ce cas uroscanner, est devenu aujourd’hui l’examen de référence. Il permet de diagnostiquer quasiment 100% des calculs. C'est un examen qui dure quelques minutes et qui est facile à obtenir, même en urgence. Dans certains cas un scanner avec injection d’un produit de contraste peut être pratiqué pour mieux visualiser le calcul et une éventuelle distension des cavités rénales en amont de l'obstacle déjà visible sur un scanner pratiqué sans injection.